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Si comme moi t'as rien d'autre a faire, alors ennuie toi avec moi.

24 juin 2011

Un chapitre premier tout beau tout neuf, comme je les aime.

Je n’avais jamais réellement pensé à comment pouvais se jouer mon avenir mais plutôt à quoi il ressemblerait. Je suis une éternelle rêveuse, romantique mais pas trop, souvent insatiable de nouveautés et de changements. Depuis un mois, j’ai passé la barre des dix huit ans mais personne ne me considère encore comme une adulte. Je suis restée la petite fille de la famille, un peu têtue mais rigolote. Le truc c’est que j’en ai marre de ce statut de jolie jeune fille à moitié rebelle. Je voudrais que tout le monde voit ce que je suis vraiment : une jeune fille perdue, qui s’ennuie et qui fait une overdose de rêves mais vous voyez bien, si je commence a me montrer sous cette facette, les chuchotements vont commencer «tu crois qu’elle est dépressive ?». Et bien, pour tout vous dire, oui je suis dépressive, mais pas de celle qui déprime à cause d’un pauvre mec ou d’une pauvre fille. Moi je déprime car ma vie est totalement pourrie. Quand je vous dis pourrie, j’y vais pas de mains mortes car c’est la pure vérité. Je ne suis même pas capable de trouver un seul point positifs tellement ma vie c’est de la merde. Je suis vulgaire peut être, mais c’est ma façon a moi d'extérioriser les choses. Je n’ai pas de passions, encore moins d’activités ludiques qui me permettrait de faire sortir mes sentiments ou quoi que ce soit d’encore plus tordu. Je ne fais pas de yoga ni de sport et ma psy s’est suicidé il y a peu de temps. C’est vous dire a quel point mes passions dévorantes sont encrées en moi depuis un bon de temps. Ma seule envie en ce moment, manger des raisins secs et aller me coucher. Mais non, j’ai décidé de vous décrire cette chienne de vie qui n’en fini pas de m’en faire baver. Pourquoi moi et pas une autre cruche ? C’est pourquoi cette année, je me décide à partir, j’ai très longuement hésité. Ou, comment, avec qui, et surtout avec quel argent ? Ou, la question s’est réglée très vite : très très loin, n’importe ou tant que c’est loin et que personne ne puisse venir me voir. Comment, eh ben, en avion ou en jet privé si jamais je trouve quelqu'un d’assez riche et de pas trop con avant de partir. Avec qui, donc soit avec la personne riche et pas conne en personne ou sûrement avec une créature animale, qui ne parle pas et surtout qui râle pas, déjà que je serai là pour râler, une deuxième personne serait encore bien plus chiant. Alors je pense à mon bien aimé cochon d’inde, lui au moins il fait pas chier et il a peur de moi, c’est une bonne chose.  Avec quel argent ? La question la plus dure a laquelle je puisse répondre. Je pourrais vider les comptes de mes parents mais ça m’aiderais pas beaucoup... Je pourrais braquer une banque, mais j’ai trop peur de me faire choper. Je pourrais encore m’habiller en souillons et faire la manche, bonne idée. Au pire je pourrais travailler et attendre d’avoir assez d’argent pour partir... Bon on verra. Il faut déjà réfléchir a l’endroit ou aller, il faut que ce soit un endroit ou je puisse prendre un tas de photos, car j’aime ça, et un endroit ou il fait chaud car j’aime le soleil et la mer. Là-bas, je ne mentirai a personne car j’ai envie qu'on me voit enfin telle que je suis réellement. Ça me soûle tellement de faire semblant de sourire tous les matins au bahut, de raconter des blagues pourries a ma famille alors que tout ce dont j’ai envie c’est de leur crier a quelle point je suis malheureuse et mal dans ma peau. L’autre problème majeur, c’est que moi même je n’ai pas encore très bien trouvé qui j’étais. Une pétasse pourrie gâtée ? Une pauvre fille en manque d’amour ? Une jeune fille perdue dans sa campagne ? Je suis une grande solitaire ça c’est sur, de celle qu'on croise rarement en réalité. Celle qui n’a pas de meilleure amie, ni aucun véritable ami, juste des connaissances, mais celle que tout le monde trouve sympa et drôle. Je voudrais être celle qu'on redoute, celle qui fait peur et à qui on ose pas parler. Quelques’un sont comme ça avec moi, mais c’est seulement parce que je leur donne l’illusion d’une fille méchante, j’ai seulement pas envie qu'ils me parlent c’est tout. Avant j’étais bien, j’avais un petit ami, pleins de potes géniaux, des fêtes à tire larigot. Maintenant, j’ai un iPhone, pleins d’amis sur facebook et pleins d’invitations que je refuse. Si vous appelez ça une vie. J’envie les filles de la ville, sans trop les aimer, j’envie leurs cartes bleus illimités, leurs appartements en plein centre ville, leurs virées au bar avec leurs meilleures amies, leurs copains riches et canons. C’est vrai que ou je vis, c’est carrément l’opposé. Les vaches ont remplacé les boutiques, les Ferrari se sont transformé en tracteurs et la moyenne âge des habitants de mon village doit tourner autour de... 75 ans. Je ne sort jamais avec personne dans mon village, bien qu’il y ait quand même un parc de jeux. Je ne sort jamais tout court en fait. Je déteste mon village. C’est comme si j’étais enfermée dans ma cellule, condamnée à ne rien faire sauf surfer sur le net et faire joujou avec mon iPhone. Que voulez vous faire dans un village de 400 habitants ? Une belote avec tous les petits vieux du coin, ou encore un tour de village en tracteur. Comment voulez vous que je ne sois pas devenue cette jeune femme chiante, jamais contente, râleuse et envieuse. Oui car tout de même je le reconnaît, c’est un bon début. A cela je vous répondrai non, car je souhaite préserver mon statut d’insatisfaite.

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